TERUS

TERUS

ArtMôtiers 2015

« Entrer, refermer la porte derrière vous, écouter… et circuler autour de l’installation. » Voici les indications données au visiteur avant d’entrer.

Térus est un « tumulus » – dénomination archéologique qui signifie grand tertre, amas de terre ou de pierres élevé au-dessus d’une sépulture – .
Ici le tertre accueille une sépulture imaginaire où le visiteur est amené à découvrir son antre…
Une invitation à s’immerger sous terre et interroger notre rapport à la mort et à l’au-delà s’il existe.

Térus est le nom de cette œuvre qui prend place sur un champ aux alentours du village. Ce projet m’a permis de développer une réflexion en lien avec le paysage funéraire. En effet, toute la construction humaine autour de ce phénomène naturel qu’est la mort en tant que fondements du passage à la civilisation m’interroge : objets funéraires, rituels, croyances, symboliques, etc. Suivant les cultures le rapport à la mort ne sera pas le même.
En Corée du Sud j’ai été touché par la simplicité et le naturel dont on s’occupe des morts. Encore aujourd’hui leurs tombes s’identifient largement à l’ensemble des tumulus trouvés dans les différentes parties du monde et ce depuis des millénaires, rappelant le retour originel dans le ventre de la mère-terre. C’est à partir de cette croyance que j’ai imaginé l’intérieur du tumulus comme un utérus.
Si l’utérus est la matrice de la vie qui peut être envisagé comme l’utopie pré-natale; le tumulus lui accueille le corps mort pour son ultime destination. Début et fin, Térus témoigne de ces deux étapes qui encadrent notre vie .
Notre rapport à la mort et à son au-delà façonne notre société, ses valeurs et l’individu dans son rapport au monde. Mon intérêt est de réfléchir au rôle de la mort et de proposer ici une œuvre qui interroge cet attachement.

Le caisson de basse qui diffuse le son était disposé sous la terre, ainsi le son vibrait depuis le sol, les deux autres enceintes étaient placées derrière la toile de jute, ainsi l’atmosphère sonore nous enveloppait de part et d’autre de l’espace.

Installation : Techniques mixtes, kaolin, pigment, toile de jute, verre à vitre, câbles
Composition sonore de Benjamin Vicq, composée à partir de sons intra-utérins.

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Cet article a été écrit par arthur